
Clean Cities publie son classement des villes européennes en matière de transports partagés et zéro émission. Il met notamment à l’honneur quelques villes qui se distinguent par leur engagement en faveur de la qualité de l’air et de la réduction des émissions ; sans surprise Copenhague, Oslo, Amsterdam… mais aussi Paris (3ème) et Lyon (8ème) ! Marseille reste loin dans le rétroviseur.
Ce classement est aussi une invitation à l’action. Clean Cities appelle les collectivités locales à se saisir de cette étude et à s’inspirer de ces exemples pour atteindre l’objectif de neutralité carbone.
Lyon se situe à la huitième place du classement général – et se distingue notamment par son offre en mobilité légère partagée – 16,9 (e-)vélos et trottinettes électriques en libre-service pour 1000 habitants et 0,50 voiture électrique (VE) en libre-service pour mille habitants. Grâce à sa planification urbaine axée sur la mobilité verte, Lyon progresse fortement dans le classement ce qui suggère que lorsque municipalité et métropoles s’entendent pour mettre en place le cadre adéquat, le changement opère rapidement.
Comme Paris, Lyon doit progresser en développant sa flotte de bus zéro émission (15% sont électrifiés). A ce titre, Strasbourg se démarque en affichant 21% de sa flotte convertie à l’électrique ou à l’hydrogène.. En tête de peloton, Oslo se distingue avec les deux tiers de sa flotte déjà électrifiée.
Par comparaison, Marseille est en 29eme place et peine encore avec 9,4 vélos et scooters partagés et 0,22 véhicule électrique partagé pour mille habitants (comparé à 20 à Paris et 17 à Lyon). Décevante, la ville phocéenne se place à la 29ème place.
Par ailleurs, avec 0,95 % de ses bus électrifiés, Marseille accuse un important retard pour la conversion de ses flottes (6ème pire ville du classement : 37ème). Il en est de même pour l’autopartage, avec seulement 13 bornes/1000 habitants, contre 30 à Paris et 147 à Amsterdam (31ème/42).
Paris se hisse à la troisième place européenne et la première française. Cette distinction récompense la politique volontariste de promotion des transports depuis plusieurs décennies, et des infrastructures et aménagements adaptés.
La capitale française se démarque par ses vélos et vélos électriques partagés en libre-service, avec plus de 18 000 vélos disponibles, soit une moyenne de 20 vélos pour 1 000 habitants.
Quant à l’offre en véhicules électriques partagés, elle s’élève à 0,65 pour 1 000 habitants. Il existe néanmoins une réelle marge de progression avec seulement 13% de sa flotte de bus électrifiée, bien qu’en valeur la deuxième plus imposante d’Europe après Londres, avec 652 unités sur une flotte de 4800.
“L’exécutif de la Métropole de Marseille vient de dépasser le mi-mandat et nous sommes sérieusement préoccupés par le manque d’actions concrètes pouvant répondre à la hauteur des enjeux des prochaines années et décennies. Nous jugeons que certaines actions sont soit insuffisantes soit en total décalage avec les usages qui permettent un report modal aisé ; par exemple, l’installation de pistes cyclables sur les trottoirs, et le manque de vélos en libre-service que relève cette étude. Le réseau de transports collectifs est moins-disant, notamment les bus électriques (réseau de bus-tram-métro trois fois moins long qu’à Lyon). Quand allez-vous vous emparer de ces sujets essentiels ?” déclare le collectif MarsMob (Collectif Marseillais des Mobilités de demain)
Sylvain Delavergne (EN/FR/SP)
French Coordinator, Clean Cities Campaign
sylvain.delavergne@cleancitiescampaign.org
Celeste Hicks (EN / FR)
Communication and Media Manager, Clean Cities Campaign celeste.hicks@cleancitiescampaign.org | +44 7957 915 696