Alors que les villes s’efforcent de rendre les environnements urbains plus sûrs, plus sains et plus durables, il est évident que les politiques de mobilité adaptées aux enfants jouent un rôle important dans la réalisation de ces objectifs.
Nous avons analysé 36 villes européennes pour voir comment elles progressent dans la création de systèmes de transport qui donnent la priorité aux besoins des enfants.
Des mesures clés telles que les rues scolaires, les limitations de vitesse et des infrastructures cyclables protégées sont essentielles pour garantir la sécurité et le bien-être des jeunes. Ce classement révèle quelles sont les villes qui montrent la voie en rendant leurs rues plus sûres et plus accessibles aux enfants, contribuant ainsi à créer des environnements plus agréables à vivre pour tout le monde.
Continuez à faire défiler les pages pour connaître le classement de votre ville !
décès prématurés chaque année chez les moins de 18 ans en Europe à cause de la pollution de l’air.
un piéton a plus de chances de mourir s’il est heurté par une voiture roulant à 50 km/h qu’à 30 km/h.
enfants (- 14 ans) ont perdu la vie sur les routes européennes au cours de la dernière décennie.
Le tableau ci-dessous présente le classement combiné des 36 villes, sur la base de leurs performances pour les trois indicateurs clés.
Pour découvrir les performances des villes pour chaque indicateur, faites défiler la page et suivez les liens vers les tableaux correspondants.
Vous voulez aller plus loin ? Vous trouverez ci-dessous les classements pour chacun des trois indicateurs qui composent le score global.
*️⃣ La Ville de Vienne a fourni des données supplémentaires après le lancement, ce qui améliorerait sa position dans le classement, passant de la 13e à la 5e place (voir les détails ci-dessous). La mise à jour reflète principalement des mesures de modération de la circulation équivalentes aux rues scolaires ainsi qu’une prise en compte plus complète des infrastructures cyclables protégées.
Depuis la publication du classement, la Ville de Vienne a soumis des données mises à jour qui reflètent plus fidèlement les conditions locales et le niveau de mise en œuvre :
Rues scolaires :
82 rues scolaires ont été incluses (auparavant : 10) pour un total de 314 écoles primaires.
72 écoles primaires disposent de zones sans voitures qui ne sont pas officiellement désignées comme « rues scolaires » à Vienne mais qui fonctionnent comme des restrictions permanentes de circulation devant les écoles. Celles-ci sont désormais reconnues comme équivalentes.
Nouveau score : ▲26,1 % (2e place pour les rues scolaires, contre 17e auparavant)
Limitations de vitesse :
1 873,8 km (auparavant : 1 792 km) du réseau routier de 2 844 km sont limités à 30 km/h ou moins.
Explication : les zones piétonnes et les rues avec des limitations de vitesse de 20 ou 10 km/h ont été ajoutées sur la base de données supplémentaires fournies par la ville.
Nouveau score : ▲65,9 % (10e place pour les vitesses sûres, contre 11e auparavant)
Infrastructures cyclables protégées :
625,1 km (auparavant : 384,1 km) d’infrastructures cyclables protégées sur un réseau routier de 2 844 km.
Explication : une analyse plus détaillée des zones à circulation apaisée a révélé des routes à accès motorisé restreint faisant partie du réseau cyclable. Elles ont maintenant été incluses.
Nouveau score : ▲22,0 % (9e place pour les infrastructures cyclables protégées, contre 19e auparavant)
Score global :
Le score global révisé de Vienne serait de ▲16,4 points (+3,7) et 54,7 % (+12,4 %), tandis que la note reste inchangée (C).
Dans l’ensemble, le score mis à jour placerait Vienne en 5e position au lieu de la 13e (+8) sur les 36 villes évaluées.
En 2024, Bologne est devenue la première grande ville italienne à introduire une limitation de vitesse à 30 km/h sur une grande partie de son réseau routier urbain.
Soutenue par le maire Matteo Lepore, l’initiative « Città 30 » visait à réduire le nombre de morts sur les routes, à diminuer la pollution et à rendre les espaces publics plus sûrs et plus accueillants pour tous.
Cette politique s’est heurtée à une forte résistance initiale, mais un an plus tard, les résultats sont frappants : les accidents de la route ont diminué de 13 %, les blessures de 11 % et le nombre de tués de 49 %. Pour la première fois depuis le début des relevés, aucun piéton n’a été tué. L’utilisation du vélo, le covoiturage et les transports publics ont également augmenté.
Paris déploie un ambitieux programme de rues aux écoles, visant à en créer 300 d’ici à 2026. Au moins un tiers d’entre elles seront entièrement réaménagées avec des éléments de verdissement afin d’améliorer la sécurité et l’habitabilité.
Jusqu’à présent, plus de 230 rues scolaires ont été mises en place. Parmi elles, 70 sont dotées d’une vaste infrastructure verte, avec environ 30 % de l’espace consacré à la verdure. Ces rues réaménagées permettent non seulement de réduire le trafic et la pollution aux abords des écoles, mais aussi d’améliorer l’environnement urbain pour l’ensemble de la communauté.
L’initiative reflète un soutien politique fort et une vision claire : rendre les rues plus sûres, plus saines et plus accueillantes pour les enfants comme pour les habitants.
Dans plusieurs villes norvégiennes, dont Oslo, des « zones du coeur » (« Hjertesoner ») sont mises en place pour rendre les rues autour des écoles plus sûres et moins dépendantes de la voiture. Ces zones désignées donnent la priorité à la sécurité routière et encouragent les parents à ne pas conduire leurs enfants à l’école (les mesures sont souvent similaires aux rues aux écoles, ou incluent même ce dispositif dans le cadre d’un programme plus large).
Chaque école conçoit sa propre zone en fonction des besoins locaux. Certaines s’appuient sur des campagnes de sensibilisation, tandis que d’autres ajoutent des ralentisseurs, des panneaux de signalisation ou des patrouilles de circulation dirigées par les parents. L’objectif est de créer des rues plus calmes qui favorisent les déplacements à pied et à vélo.
Depuis le début des années 2010, le concept s’est largement répandu. En 2024, 352 écoles avaient mis en place des zones du coeur. Ce nombre devrait augmenter à la suite de l’intégration du dispositif dans la stratégie nationale du gouvernement norvégien pour la sécurité routière.
La ville de Vienne s’est engagée dans une démarche visant à améliorer les abords de toutes ses écoles primaires. Ces transformations incluent souvent l’élargissement des trottoirs, la végétalisation des rues et des aménagements favorables au jeu.
Des environnements scolaires sans circulation sont devenus un pilier central des efforts de la ville pour une mobilité plus adaptée aux enfants. 82 des 314 écoles primaires de la ville – soit plus d’une sur quatre – sont désormais temporairement fermées à la circulation de transit ou entièrement piétonnisées et réaménagées pour donner la priorité à la sécurité et au confort des enfants.
L’une d’entre elles est l’école primaire de la Märzstraße. Initialement mise en place comme rue scolaire temporaire, la rue a été piétonnisée et complètement réaménagée en 2020. Elle comprend aujourd’hui des espaces verts supplémentaires, des bancs, et même une salle de classe en plein air.
Cette initiative à l’échelle de la ville s’appuie sur des efforts systématiques de suivi et d’évaluation. Le nombre d’écoles primaires bénéficiant d’un environnement piétonnisé a augmenté ces dernières années, illustrant l’engagement de Vienne à réapproprier l’espace public pour les enfants et à promouvoir un trajet scolaire plus sûr et plus sain.
Crédit photo: ©Mobilitätsagentur/Christian Fürthner
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